22-10-2025
Région Sud - PACA : le Conseil régional vote une nouvelle hausse du cheval fiscal à 60 €
Auteur : Mélanie

Le Conseil régional de la région Sud - Provence-Alpes-Côte d'Azur a voté, le 17 octobre 2025, une nouvelle augmentation du tarif du cheval fiscal. À compter du 1er janvier 2026, le montant passera de 59 à 60 €, atteignant ainsi le plafond légal national fixé par le Code des impositions sur les biens et services.
Une hausse symbolique mais lourde de sens

Cette nouvelle délibération, adoptée par la majorité régionale, vise avant tout à renforcer les recettes de la collectivité. D'après les estimations du Conseil régional, la mesure devrait rapporter environ 4 millions d'euros supplémentaires sur l'exercice 2026. Ces fonds viendront soutenir les politiques locales de transport, d'aménagement du territoire et de transition écologique.
Ce que cela change pour les automobilistes
Pour les automobilistes, cette hausse se traduira directement sur le montant de la carte grise. La taxe régionale, correspondant au champ Y1 du certificat d'immatriculation, est calculée en multipliant la puissance fiscale du véhicule (en chevaux fiscaux) par le prix unitaire fixé par la région.
Concrètement, pour un véhicule de 7 CV, le coût passera de 413 € à 420 €, soit +7 €. Pour une citadine de 4 CV, la hausse sera de 4 €. Une somme modeste à l'unité, mais qui s'ajoute à d'autres dépenses liées à l'usage de la voiture : carburant, assurance, entretien, ou encore malus écologique pour les modèles les plus polluants.
Les conducteurs qui prévoient une immatriculation ou un changement de titulaire avant la fin de l'année pourraient donc avoir intérêt à anticiper leurs démarches pour éviter la hausse au 1er janvier.
PACA rejoint les régions les plus chères
Avec ce passage à 60 € par cheval fiscal, la région Sud dépasse l'Occitanie, qui est à 59,50 € depuis le 1er juillet 2025, et rejoint désormais les territoires les plus chers de France — à l'image de la Bretagne, du Grand-Est, de la Normandie ou encore du Centre-Val de Loire, qui appliquent déjà le plafond maximal autorisé par la loi.
À l'inverse, certaines régions restent bien moins chères, comme les Hauts-de-France (42 €), la Corse (43 €) ou encore l'Auvergne-Rhône-Alpes (43 €).
Ces disparités reflètent les choix budgétaires propres à chaque collectivité, mais elles accentuent aussi les inégalités territoriales pour les automobilistes.
Un levier budgétaire pour la région
En toile de fond, cette décision s'inscrit dans un contexte budgétaire tendu pour les régions, confrontées à la baisse de leurs recettes, même si les exonérations sur les véhicules propres et dits-propres ne sont plus appliquées et sont désormais redevables comme les véhicules thermiques (excepté les Hauts-de-France pour les voitures électriques). En effet, le montant des taxes perçues lors de l'édition des cartes grises, qui représente la 3ème source de recettes en moyenne, ne suffit plus à équilibrer financièrement le budget des régions.
Pour la région PACA, l'objectif est clair : préserver sa capacité d'investissement sans rogner sur les projets structurants, notamment dans les domaines du transport collectif, des lycées ou de la formation professionnelle.
Une décision qui passe mal chez les usagers
Du côté des automobilistes et des professionnels de l'automobile, la décision pourrait susciter un certain agacement et ceux-ci déplorent une accumulation de taxes sur les conducteurs. D'autres y verront peut-être une mesure purement symbolique pour récupérer des fonds nécessaires au fonctionnement de la collectivité.
Reste que, dans un contexte où le coût de la mobilité ne cesse d'augmenter, cette nouvelle hausse du cheval fiscal risque de renforcer le sentiment d'injustice chez de nombreux conducteurs, notamment ceux pour qui la voiture reste un outil indispensable du quotidien.
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