12-06-2025
Quel est le bilan des ventes de véhicules au 1er trimestre 2025 ?
Auteur : Mélanie

Le 1er trimestre 2025 met en évidence une division marquée entre les marchés du neuf et de l’occasion en France. Tandis que les ventes de véhicules neufs enregistrent un déclin significatif, dans un climat économique et fiscal tendu, le marché de l’occasion continue de croître, soutenu par une forte demande pour les modèles récents ou très anciens. Ce contraste illustre un changement profond dans les habitudes d'achat des automobilistes, de plus en plus sensibles aux coûts et à la durabilité. Face à cette évolution, l’occasion s’affirme comme une alternative privilégiée, alors que le marché du neuf peine à reconquérir la confiance des consommateurs.
Baisse des ventes de véhicules neufs en France au 1er trimestre 2025
L'année 2025 débute sur une tendance marquée par une baisse importante du marché automobile français avec un peu plus de 410 000 véhicules neufs commercialisés. Par rapport à l’année précédente, une diminution de 7,8 % des immatriculations de voitures neuves au premier trimestre, et une chute encore plus prononcée des commandes (-13,1 %) ont été enregistrées. Cette dégradation résulte de plusieurs facteurs convergents, à savoir des prix d'achat élevés, une fiscalité peu incitative, des incertitudes concernant les aides à l'achat, une inflation persistante et des délais de livraison excessivement longs. Dans un tel contexte d'instabilité économique et réglementaire, les consommateurs deviennent plus réticents, préférant souvent conserver leur véhicule actuel ou se tourner vers le marché de l’occasion.
Face à cette situation complexe, les véhicules hybrides se distinguent avec une part de marché qui frôle les 50 %, alors que les motorisations diesel et essence chutent de manière significative. Les voitures électriques, quant à elles, peinent encore à attirer. Du côté des constructeurs, Renault reste en tête des ventes, mais de nombreuses autres marques enregistrent des baisses notables.
Ce recul de 25,9 % par rapport aux ventes du 1er trimestre de 2019 reflète un changement profond et durable dans les habitudes des Français concernant l'achat de voitures neuves. Le leasing social, relancé à l’automne, pourrait offrir un nouvel élan, mais à court terme, l'industrie devra se réinventer et adapter son offre pour surmonter cette crise structurelle.
Le début de l’année 2025 confirme la persistance de la crise latente du marché des véhicules neufs en France. La baisse des ventes, la diminution des commandes, l'attentisme des acheteurs, la fiscalité défavorable et les longs délais de livraison constituent tous des facteurs qui plongent le secteur dans une situation délicate. Seul l'essor des motorisations hybrides semble offrir un espoir, avec leur potentiel pour amorcer une transition plus apaisée. Pour le reste, le secteur du véhicule neuf devra faire preuve de patience et d'innovation s'il souhaite retrouver une croissance durable.
Hausse modérée des ventes de véhicules d’occasion en France au premier trimestre 2025
Le marché des voitures d’occasion a affiché une solide performance au premier trimestre 2025, bien qu’une légère baisse de 0,2 % ait été observée en mars. Avec plus de 1,36 million de transactions réalisées, et donc de cartes grises enregistrées par les nouveaux propriétaires, durant les trois premiers mois de l’année, ce qui représente +2,6 % par rapport à 2024, il confirme sa résilience, soutenu par les ventes de véhicules très récents ou très anciens.
Les voitures de moins d’un an connaissent une augmentation de 11 %, tandis que celles de plus de 15 ans enregistrent une hausse de 8 %, attirant les acheteurs par leur prix abordable ou leur bon rapport qualité/prix. En revanche, les véhicules intermédiaires, en particulier ceux de 3 à 5 ans, subissent un recul significatif. Le marché demeure dominé par les professionnels, qui réalisent 36 % des ventes, tandis que les transactions entre particuliers connaissent une légère diminution.
Concernant les motorisations, le diesel reste dominant, bien que la tendance soit en évolution. En effet, les véhicules électriques et hybrides connaissent des augmentations substantielles (+52 % pour les véhicules électrifiés), marquant ainsi une transition progressive vers une électrification du marché de l’occasion. Les marques BMW, Renault et Volkswagen gagnent en part de marché, tandis que Hyundai connaît la plus forte croissance (+14,7 %). Cependant, malgré cette dynamique positive, les véhicules électriques restent encore marginaux avec seulement 2,6 % de part de marché, en raison de leur prix élevé. En comparaison avec le marché du neuf qui est en net recul (-8,4 % incluant les utilitaires), l’occasion continue de séduire les Français, illustrant un changement profond et durable dans leurs comportements d’achat automobile.
Le marché de l’occasion confirme sa place centrale dans les habitudes automobiles des Français, surtout dans un contexte où le neuf est en déclin. Sa croissance modérée, mais constante, l’essor des motorisations alternatives et l’implication croissante des professionnels témoignent d’une transformation majeure. Bien que des disparités existent selon l’âge ou la motorisation des véhicules, l’occasion devient un levier clé de la transition automobile, alliant un meilleur rapport qualité/prix et une capacité à s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs.
Pour résumer ce 1er trimestre 2025 des ventes auto
En résumé, le contraste frappant observé au 1er trimestre 2025 entre les marchés du neuf et de l’occasion reflète les profondes mutations du secteur automobile en France. Alors que le marché du neuf est en recul, influencé par des prix élevés et des incertitudes, le marché de l’occasion attire par sa flexibilité, sa diversité et son accessibilité accrue. Cette évolution met en lumière une transition à la fois économique et technologique, avec les motorisations alternatives qui prennent de plus en plus d’ampleur. Pour rétablir un équilibre durable, l’ensemble du secteur devra repenser ses offres, ses incitations et son positionnement face à des consommateurs de plus en plus exigeants et réalistes.
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